Mise en parallèle des destins politiques de Julien l’apostat, l’un des derniers grands empereurs romains et de l’actuel président américain, Barak Obama : réflexions sur les dangers qui menacent actuellement l’Occident, au premier rang desquels la perte de foi en ses propres valeurs.
Notes de l'auteur
Proche conseiller du président Obama, un universitaire américain réfléchit au contenu de son prochain cours à Harvard et met en parallèle le destin de deux dirigeants confrontés aux forces irrésistibles du changement : Julien l’Apostat, un des derniers grands empereurs romains et l’actuel président américain. Tous deux essayent de restituer leur grandeur à l’empire dont ils sont les héritiers, tous deux affrontent un monde en ébullition qui remet en question les habitudes de pensée traditionnelles, tous deux sont des « outsiders » appelés au pouvoir par des populations inquiètes de la perte de repères jusque là incontestés.
Ainsi accompagnons-nous Julien sur le chemin de sa dernière campagne contre les Perses qui le mène d’Antioche à Ctésiphon, à vingt kilomètres du Bagdad actuel, au travers des écrits parvenus jusqu’à nous.
C’est l’occasion pour l’auteur de s’interroger sur les similitudes troublantes qui apparaissent entre la situation des deux dirigeants : le déni de réalité de populations engluées dans leurs habitudes de facilité, le développement des fondamentalismes, les problèmes financiers, la décadence générale des mœurs. Si l’on y ajoute la cruelle réalité de guerres mal engagées et mal terminées, les oppositions irréductibles qui fracturent le pouvoir politique et l’intégrisme croissant de religions sûres d’elles-mêmes, l’on ne peut que s’interroger avec inquiétude sur la décadence qui menace l’Occident. Car la lutte de l’esprit grec indépendant et critique contre les habitudes de soumission au despotisme propres à l’Orient d’alors, est engagée aujourd’hui comme hier et presque dans les mêmes lieux. Nous sommes dans la position de la Rome du Bas Empire, ce qui ne saurait rassurer car l’expérience montre que ni le courage, ni la rigueur personnelle des dirigeants ne peuvent suffire à arrêter un déclin quasi irréversible. Quant à notre Europe, satellite des Etats-Unis comme l’étaient la Gaule où l’Espagne de l’empire de Rome, elle a le plus grand mal à regarder la situation en face au moment où s’accumulent les dangers qui la menacent, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ses frontières.
Dans cette méditation romancée sur l’histoire, l’auteur nous invite à remettre en cause les certitudes qui ont porté le monde occidental depuis quelques siècles.
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