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Photo du rédacteurGilles Cosson

Surpopulation, Inégalités, hyperfinanciarisation, Sous-industrialisation

Quel peut bien être le rapport entre le coronavirus et les quatre axes cités ci-dessus ? Comment un petit corps étranger peut-il envahir des sphères jugées sans communication entre elles, les secouant durement à cette occasion ?


Et pourtant… Là où la population du globe augmente sans rime ni raison, là où les vingt-six citoyens les plus riches du mode détiennent autant d’argent que les cinquante pour cent les plus pauvres du globe, là où l’hyperfinanciarisation aboutit à l’exclusion de pans entiers de notre économie, là où nos gouvernements se trouvent à court d’idées après avoir englouti des milliards à aider des islamistes n’ayant aucune envie de s’intégrer, la mondialisation galopante d’un petit animal invisible suffit à supprimer bien des certitudes.

Revoyons cela ! Terrain des plus pauvres, la surpopulation crée une vie foisonnante, mais terriblement vulnérable à l’épidémie actuelle. Les inégalités abusives, elles, s’affirment comme la recherche dérisoire d’une domination, voire d’une éternité, réservée à quelques-uns. Quant à l’hyperfinanciarisation, elle, ne pourrait pas prospérer sans les failles de lois exagérément poreuses : Gafas m’entendez-vous ? Et, pour clore le tout, la désindustrialisation de pans entiers de notre économie tient aux abus d’un libéralisme éhonté, tuant au passage traditions et vivre ensemble.


Voilà une belle façon de nous rappeler notre insignifiance. Bref, le coronavirus est à la fois cause et effet. Cause parce qu’il parvient sans la moindre publicité à faire sauter des digues entières de stabilité sociale, mais aussi parce qu’il aurait été freiné autrefois par des frontières aujourd’hui grandes ouvertes. Effet, parce que la surpopulation semble lui être favorable. À l’image des rats dans une cage trop étroite, rappelons-nous la peste du treizième siècle déferlant sur une population jugée trop nombreuse pour l’époque.


Ne faudrait-il pas agir par tous les moyens, y compris coercitifs – ce que la Chine a fait en son temps – pour faire prendre conscience à l’Afrique et à quelques autres des limites d’absorption d’un continent jetant par-delà ses rives des malheureux sans espoir ? Ne conviendrait-il pas de faire comprendre aux vingt-six fortunes évoquées plus haut que cela ne peut durer ainsi – rappelons-nous les lois antitrust au début du vingtième siècle à l’égard de Mrs Vanderbilt et Rockefeller – ? N’est-il pas temps d’arrêter les folies qu’ont engendré à partir des années Reagan l’abolition de plusieurs limitations boursières, permettant ainsi à la finance d’agir de façon liberticide ? Ne devrions-nous pas admettre, enfin, que la production de nombre de biens indispensables, médicaments par exemple, coûte plus cher en France qu’en Extrême Orient, mais que c’est le prix de notre indépendance économique et culturelle. Colbertisme, diront certains, capitalisme national diront d’autres, tout cela doit se gérer avec sagesse, mais n’est-ce pas ce qu’une discrète préférence allemande pratique depuis Bismarck, n’est-ce pas ce qu’avaient décidé Pierre Messmer ou Georges Besse organisant la mise en route du programme nucléaire français pour contrebattre la domination pétrolière des États du Golfe…


Il est grand temps de se reprendre. Bien financé au départ par les augures des organisations internationales, sans oublier quelques conseillers intimes en communication, Emmanuel Macron, a cru que la route serait facile…


Mais elle ne l’est pas. Par-delà la révolte des gilets jaunes : « Ceux qui roulent en diesel et qui fument des clopes », disait certain thuriféraire, par-delà une fermeture de Fessenheim inappropriée, ou des reculades fâcheuses à l’instar des régressions successives sur la retraite pour tous, l’on ne compte plus les drames suscités par la pensée unique.


Est-ce là la bonne façon de s’affirmer comme un indiscutable chef ? Lorsque de Gaulle, envers et contre tous décidait du destin de la France sans écouter Mr Roosevelt, lorsque tant de voix autorisées affirment les dangers d’un salafisme rétrograde, l’on n’entend qu’une faible musique qui s’efforce de ne blesser personne et de plaire à tout le monde. Mais le coronavirus, lui, se charge de remettre les pendules à l’heure, oubliant l’ultra-libéralisme des uns et la voix étouffée des Français silencieux que nous sommes devenus. Monsieur le Président, est-ce donc cela la voix de ceux qui ont laissé un nom à l’histoire ?

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